Un aliment destiné à l’alimentation animale est composé principalement d’un mélange de matières premières. Il doit répondre aux besoins de l’animal selon son stade physiologique, son débouché. La connaissance très précise de chacun des constituants de l’aliment est indispensable pour atteindre ces objectifs technico-économiques fixés par le marché. Dans ce contexte, comment estimer au mieux la valeur nutritionnelle de ces matières premières ? Quel niveau énergétique ? Quel degré de digestibilité ? Comment valoriser les matières premières à leur juste valeur dans mon logiciel de formulation ?
A quoi sert-il d’évaluer la valeur nutritionnelle des matières premières composant les aliments pour animaux ?
L’optimisation de chaque « recette » d’aliments ou leur « formulation » ne peut se faire qu’en fonction de contraintes nutritionnelles et économiques bien précises. Le fabricant d’aliment propose un aliment dont le prix doit rester attractif. Ce produit doit aussi répondre aux besoins de l’animal selon son espèce, son âge, son stade physiologique, son débouché… L’évaluation, aussi précise que possible, de la valeur des matières premières permet d’éviter des contre-performances zootechniques (sous-évaluation) et des gaspillages économiques (surévaluation). Il s’agit d’un facteur déterminant pour atteindre une formulation au plus juste des aliments. Une estimation correcte est la condition indispensable à de bonnes performances zootechniques. Elle entraîne aussi un gain potentiel sur le coût de l’aliment.
Comment caractériser la valeur nutritionnelle des matières premières dans la table de formulation ?
Chaque matière première est estimée par des valeurs chimiques et nutritionnelles que l’on appelle les nutriments. Cette caractérisation s’appuie sur l’évaluation analytique et sur l’expertise acquise à partir d’une veille bibliographique et de travaux de recherche.
Les analyses réalisées en routine au laboratoire permettent d’obtenir les valeurs chimiques de chaque matière première telles que l’humidité, la protéine, la matière grasse, les fibres, les matières minérales… Pour une connaissance encore plus fine de la matière première, il faudra réaliser des analyses plus poussées. La réalisation d’aminogrammes donnera ainsi les valeurs en acides aminés.
A cela s’ajoute l’estimation des valeurs énergétiques et des digestibilité (de l’énergie, des acides aminés,…). Ces paramètres sont obtenus par des calculs et des équations émanant de l’expertise nutritionnelle. D’où vient la validité de cette expertise ? De la compilation et la synthèse de nombreux essais soit en centre de recherche, soit sur le terrain, sur toutes les espèces : les volailles, lapins, porcs et ruminants… Pour cela, il est nécessaire de croiser des résultats d’essais de digestibilité avec ceux obtenus en condition d’élevage et de valider par conséquent avec précision les valeurs attribuées aux matières premières.
Par ailleurs, certains nutriments peuvent aussi être calculés par des équations de prédiction établies sur la base de la compilation de la recherche institutionnelle, les tables de référence et les travaux de recherche décrits précédemment.
Tout ce travail d’expertise matricielle conduit à l’établissement de critères nutritionnels propres à chaque espèce. On peut donc aujourd’hui formuler sur différents systèmes énergétiques (énergies digestible, métabolisable, nette) spécifiques à chaque espèce, voire sous-espèce. On peut aussi renseigner les profils d’acides aminés digestibles en fonction des espèces. Toute cette connaissance sur les matières premières permet de répondre plus précisément aux besoins physiologiques de chaque type d’animaux selon le concept de nutrition de précision. L’ensemble des matières premières ainsi caractérisées constitue la « table », ou « matrice matières premières ». Il est par ailleurs important d’adapter les matrices de formulation en fonction de l’origine, du procédé de fabrication, du fournisseur, du site de production, etc.
Fort d’une expertise de 50 ans en matière de nutrition animale, le Groupe TECHNA appuie ses clients fabricants d’aliments et acteurs de la filière dans l’expertise et leur choix de matières premières :
- Création de matrices personnalisées
- Études d’intérêt technico-économique
- Choix de fournisseurs
- Critères d’analyses laboratoire à considérer
- Taux d’incorporation selon l’espèce, les objectifs de production
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