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La formulation des aliments, un facteur de rentabilité en aquaculture Logo Feedia

La formulation des aliments en aquaculture représente un enjeu majeur pour la rentabilité de l’élevage aquacole. L’objectif de la formulation est de combler les besoins nutritionnels des espèces tout en intégrant les contextes techniques et économiques propres aux filières aquacoles

Comment concilier les contraintes relatives à l’animal, aux matières premières et au milieu ?

Quelle que soit l’espèce considérée, la formulation d’un aliment repose toujours sur les mêmes fondamentaux : à partir des matières premières disponibles sur le marché, le nutritionniste doit trouver le mélange permettant de fabriquer un aliment à même de satisfaire les besoins nutritionnels des animaux, le tout à moindre coût. Divers facteurs sont à prendre en compte pour atteindre un optimum technico-économique :

  • facteurs économiques : prix et disponibilité des matières premières

  • facteurs nutritionnels : qualité des matières premières, niveau de besoins en fonction des espèces : énergie, protéines, matières grasses, oligo-éléments, vitamines…

  • facteurs techniques : possibilité de fabrication (granulation, extrusion) et de distribution d’un aliment (distribution manuelle, dispositifs automatiques).

Les matières premières disponibles, à la base de la matrice de formulation

Le premier élément à considérer est la disponibilité, le prix et la composition des matières premières disponibles sur le marché. La compilation des informations nutritionnelles rattachées à chaque matière première constitue la matrice ou table de formulation. Celle-ci est un élément essentiel qui permet de bien caractériser le profil de chaque matière première afin d’estimer au mieux ses constituants analytiques. La matrice est un élément  en constante évolution, car il est essentiel de mettre à jour les paramètres retenus en formulation en fonction des analyses laboratoires obtenues pour chaque lot de matières premières ou lors de changement de récolte, ou d’origine, ou de fournisseur.

Le cahier des charges, synthèse des besoins des poissons et des crevettes pour un stade donné

La seconde étape de la mise au point de la formulation est la constitution d’un cahier des charges nutritionnel. Celui-ci regroupe les niveaux requis pour une espèce à un stade de croissance précis pour atteindre les objectifs de croissance définis. Ces informations nutritionnelles s’appuient à la fois sur la bibliographie, les connaissances empiriques cumulées et les essais zootechniques. Un cahier des charges présente les niveaux minimum et maximum de chacun des nutriments qui doivent être contenus dans un aliment.
Il convient également de déterminer des niveaux minimum et maximum pour chaque matière première disponible. En effet, au-delà de leur composition analytique, les matières premières disposent de caractéristiques qui leur permettent d’être utilisées à plus ou moins forte concentration dans les aliments pour poissons et crevettes. Elles peuvent, par exemple, avoir des conséquences sur la tenue des granulés (effet liant), sur l’appétence des aliments. Certaines d’entre elles peuvent aussi contenir des facteurs antinutritionnels qui limitent leurs taux d’incorporation dans les aliments.

Des doses précises de micronutriments fournies sous forme de prémix

Par micronutriments, on entend surtout des vitamines et des minéraux que les matières premières n’apportent pas en quantités suffisantes pour satisfaire les besoins des animaux. Ces micronutriments doivent être fournis à des doses précises afin de s’assurer qu’il n’y ait ni carences ni intoxications. Ils sont fournis sous la forme de pré-mélanges (ou prémix) destinés à être directement incorporés avec les matières premières lors de la fabrication de l’aliment. Les besoins en micronutriments sont propres à chaque espèce et à chaque stade de développement.
Avec la réduction de la teneur en co-produits de poissons dans les aliments, de nouveaux besoins en micronutriments apparaissent. Ainsi, la taurine et l’hydroxyproline font l’objet d’études approfondies et sont de plus en plus souvent apportés dans les aliments sous forme pures, au sein de prémélanges. C’est également très souvent par le biais du prémix que les additifs ou les acides aminés limitants sont incorporés aux aliments.

L’optimisation au moindre coût à l’aide de logiciels de formulation

Ce n’est qu’après  avoir validé ces différentes étapes que l’on peut démarrer la formulation à proprement parler. La formulation d’aliments repose de plus en plus sur des logiciels dédiés. Ils sont donc souvent qualifiés de logiciel d’optimisation, la plupart d’entre eux s’appuyant sur le même algorithme (dit du simplex). Selon un contexte de prix donné et de matières premières disponibles, à la composition connue, ils permettent de formuler au moindre coût un aliment en fonction du cahier des charges de formulation.

Techna accompagne les fabricants d’aliments aquacoles dans leurs démarches de caractérisation des matières premières, de mise au point de cahier des charges et d’optimisation d’aliments. Ses unités industrielles produisent des prémix de qualité, adaptés aux différentes espèces élevées en aquaculture dans le monde. Pour plus d’information, contactez-nous !

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