Comme tous les crustacés, les crevettes sont dotées d’un squelette externe ou exosquelette qui circonscrit les limites de leur développement. Pour croître, elles n’ont d’autre choix que de muer, en d’autres termes, de renouveler leur carapace. Comment accompagner au mieux cette période charnière de la mue pour optimiser la croissance des crevettes d’élevage ?
L’exosquelette des crevettes est aussi appelé carapace ou cuticule. Principalement composée de chitine, de sels de calcium, de protéine et de matières grasses, la cuticule est un élément rigide qui protège l’animal mais borne sa croissance. Lorsque les limites de cette dernière sont en passe d’être atteintes, la crevette va muer pour se doter d’un nouvel exosquelette plus grand. A défaut d’être continue comme chez les poissons, la croissance de la crevette s’effectue donc par paliers successifs.
La mue est un phénomène hormonal. Comme souvent dans les situations de ce type, une certaine synchronisation apparaît dans les populations en élevage. La cyclicité des mues peut être perturbée par la survenue d’un stress important. C’est le cas, par exemple, lors des vidanges de bassins trop rapides qui imposent de reporter les récoltes.
Pour croître, l’animal est contraint de s’extraire de son ancienne carapace (stade E, graphique 2). A ce moment-là, la nouvelle cuticule, encore très molle, se retrouve en contact avec le milieu.
Le cycle de mue se caractérise par la succession de trois étapes principales qui surviennent après la mue proprement dite :
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La mue perturbe considérablement l’organisme de la crevette. En période de post-mue, la crevette est particulièrement vulnérable, étant donné la fragilité de sa toute nouvelle carapace récemment formée. En effet, la barrière physique que constitue la cuticule n’est pas encore complétement fonctionnelle ; l’animal doit faire appel à ses réserves corporelles pour durcir et calcifier sa cuticule.
Cette étape est propice à la survenue de maladies : il a ainsi été démontré la plus grande sensibilité des crevettes au White Spot Syndrom Virus lors des stades A et B de post-mue. D’autre part, le choc osmotique déstabilise leur milieu intérieur (elles absorbent beaucoup d’eau) : le fonctionnement des cellules se retrouve très perturbé par cette grande variation. Il sera alors utile d’avoir recours à des osmorégulateurs pour contribuer au maintien de l’intégrité des cellules.
Pour que la mue s’opère correctement, il est possible de prendre quelques précautions et ainsi, optimiser la croissance en élevage :
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