La croissance continue des volumes de poissons et crevettes issus de l’aquaculture résulte d’une mondialisation des échanges (connaissances, animaux, matières premières). Cette intensification des échanges va de pair avec une augmentation de la circulation des pathogènes (bactéries, virus et parasites) susceptibles de contaminer les élevages aquatiques.
Parallèlement à cela, l’intensification des systèmes de production d’animaux aquatiques exposent les élevages à des pathologies susceptibles de diminuer les performances des animaux. Les pages qui suivent traitent de sujets qui susciteront l’intérêt des éleveurs de poissons et crevettes. Nous y évoquerons les problèmes actuels rencontrés par les filières aquacoles et leurs impacts néfastes sur les performances en élevage. Nous y proposerons aussi des propositions concrètes pour prévenir les risques sanitaires et consolider la rentabilité des élevages aquacoles.
Les poissons d’élevage sont la cible potentielle de nombreux pathogènes tels que les bactéries, les virus ou les parasites. Chaque élevage dispose d’un contexte sanitaire propre qui varie selon son implantation, son historique, selon l’espèce élevée ou encore, le système de production appliqué. Mais quel que soit le type d’élevage considéré, les fondamentaux de la biosécurité restent les mêmes.
Depuis une vingtaine d’années, les grandes zones d’élevages de crevettes tropicales vivent aux rythmes de l’apparition et du développement de nouvelles maladies transmissibles. Ces maladies ont des répercussions économiques conséquentes et peuvent menacer la rentabilité des élevages. A quelles maladies les crevettes sont-elles principalement vulnérables ? Quels sont les problèmes posés par les particularités de leur système immunitaire et comment prévenir les risques sanitaires auxquelles elles sont exposées en élevage ?