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Ovule et spermes
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Utilisation des semences sexées : une préparation optimisée pour réussir Logo Natual

Les semences sexées sont devenues un levier majeur pour la bonne gestion et le développement des élevages ruminants. Cet apport technologique permet de raisonner différemment l’accouplement des femelles laitières et les stratégies de renouvellement du troupeau. Seulement, ces semences qui ont subi diverses manipulations sont à la fois fragiles et précieuses économiquement. Afin de mettre toutes les chances de son côté, il est primordial d’optimiser leur utilisation en prenant certaines précautions. Comment favoriser leurs conditions d’utilisation pour atteindre les objectifs de reproduction visés ?

Le sexage des semences est le fruit d’une technologie avancée et très récente. Elle est simple et en grande partie fiable, à condition d'opérer avec précaution sur des doses de grande qualité. D’après un rapport de l’Institut de l’Elevage en 2013, l’utilisation de semences sexées permettrait d’atteindre un sex-ratio proche de 90 % de femelles nées.

Quel sont les bénéfices des semences sexées pour les éleveurs ?

Les éleveurs, qui veulent  profiter au maximum du gain génétique pour le renouvellement de leur troupeau, vont privilégier l’utilisation par insémination artificielle de semence sexée femelle sur leurs meilleures lignées (vaches et génisses).
Pour le reste des animaux (30 à 50%), l’emploi de ces semences permet de se focaliser à la fois sur les génisses laitières (semence sexée femelle) pour une revente éventuelle, et sur les veaux mâles issus de croisement (semence sexée mâle) afin d’obtenir un prix de vente maximal du jeune veau.

La production des semences sexées, une technique de pointe

La semence est le fruit  d’une technologie avancée, ce qui explique son prix plus élevé que la semence conventionnelle. Le principe de sélection repose sur le tri des gamètes : en effet, le gamète femelle portant le chromosome X est plus lourd d’environ 4% comparé au gamète mâle. Ainsi, la masse de chaque spermatozoïde peut-elle être estimée par le tri en laboratoire, avec une précision d’environ 90 %. Cependant cette manipulation entraîne une certaine fragilisation de ces spermatozoïdes. Il est donc important de prévoir des apports énergétiques, d’antioxydants et un milieu favorable à leur évolution pour contribuer à prolonger leur vie. La préservation de ces semences est donc un enjeu majeur.

Quelques précautions à prendre maximiser les chances de réussite de l’insémination artificielle (IA) avec les semences sexées

Si l’éleveur veut maximiser ses chances de réussite, il est nécessaire d’observer quelques règles de base lors de l’utilisation :

  • La vache doit être prête à reproduire. Son cycle doit être régulier, son involution utérine doit être normale, et la venue en chaleur, naturelle. Il est donc recommandé d’inséminer les vaches en production avec des semences sexées 90 jours après le vêlage. Mais attention, seuls les animaux présentant un cycle régulier pourront être inséminés. Le dépôt de la semence ne pourra alors se faire que 21 jours après le passage d’une période de « chaleur de référence ».

Attention à la limite d'âge. Pour apporter une plus-value à l’éleveur, elle ne peut être employée que dans des conditions optimales, en privilégiant notamment les vaches les plus jeunes.

Nos expérimentations de terrain montrent l’importance de l’âge à l’insémination artificielle programmée sur des génisses laitières pour un résultat optimal en semence sexée. On observe une amélioration de l’IA  pour les génisses de moins de 24 mois à l’IAP (figure 1).

Figure 1: Pourcentage de réussite de l'insémination artificielle en fonction de l’âge de l’animal

graphique taux de réussite de l'IAP selon l'âge des génisses
  • Une alimentation équilibrée. Tout écart alimentaire peut avoir un effet important et diminuer le taux de réussite à l’IA. Pierre angulaire de la croissance animale, l’alimentation des vaches doit être bien maîtrisée, si l’on ne veut pas avoir une diminution importante de la réussite à l’insémination artificielle (figure 2). Attention également aux transitions saisonnières : les risques sont accrus lors de la rentrée en bâtiment, de la mise à l’herbe, du changement de maïs, etc. Enfin, l’excès de concentrés énergétiques à dégradation rapide (blé, céréales) ou d’azote dégradable (complémentation azotée) représente un  risque fréquent. La réalisation de  flushings et l’utilisation de solutions diététiques à base de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines contribuent à améliorer le taux de réussite de la gestation.
  • Qualité du logement. Bien choisir son local d’insémination et garder le logement quotidien sain est primordial pour la bonne réussite de l’IA. Veiller à avoir le moins d’exposition au courant d’air afin de favoriser un bon état général de l’animal.

Figure 2: Pourcentage de réussite à l’insémination artificielle selon le niveau d’alimentation des vaches

Figure 2: Pourcentage de réussite à l’insémination artificielle selon le niveau d’alimentation des vaches

La différence de réussite à l’insémination entre semence sexée et conventionnelle peut être réduite en prenant conjointement certaines précautions et des mesures nutritionnelles spécifiques au soutien de la fécondance, de la fertilité et de la qualité embryonnaire. Vous souhaitez profiter des bénéfices de la semence sexée ? Et vous souhaitez pouvoir utiliser des semences sexées avec la même sécurité, le même taux de réussite qu’en mode conventionnel ? Les experts du Groupe Techna sont en mesure de vous accompagner et répondre à vos questions. N’hésitez pas à les contacter !

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